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À Littlewood, quiconque ose passer outre les règles pourrait bien le regretter. Et il y en a une qu’il faut obéir par-dessus tout : ne pas quitter l’orphelinat. Jamais.
Maïa n’a de cesse de veiller sur ses Frères et Sœurs qu’elle chérit plus que tout au monde. Cependant, son désir secret de voyage et d’aventures ne cesse de croître. Elle rêve de découvrir ce qui se cache derrière le grillage imposant de Littlewood, toujours couvert de brume. Mais pour cela, elle devra désobéir…

Parution: octobre 2022          Pages:      304        Prix papier:      16 euros       Prix ebook: 5,99 euros

Thèmes: Fantasy, Contes, Action, Amitié, Créatures -Sorcière -Enfants perdus

Extrait

Ma vie est régie par des règles strictes et des « Ne pas… ».

1. Il faut obéir à Mère.

2. Ne pas faire de mal à nos Frères et Sœurs.

3. Ne pas courir, sauter, crier, manger ni boire dans les couloirs.

4. Ne pas quitter la table tant que l’assiette n’est pas vide.

5. Ne pas prendre plus d’une douche par jour.

6. Ne pas parler dans l’espace de travail.

7. Ne pas toucher d’appareils électriques sans la supervision d’un adulte.

8. Ne pas s’enfermer à clé dans les chambres.

9. Ne pas mentionner l’extérieur.

Mais celle à laquelle nous devons obéir par-dessus tout, et pas des moindres : Ne pas quitter l’orphelinat. Jamais.

Ne pas… ne pas… ne pas…

Je pousse un profond soupir tandis que la fine brise matinale soulève mes cheveux cuivrés. Je profite de la pause qui nous est accordée pour observer mes Frères et Sœurs courir et bondir sans aucune retenue. Leurs rires et leurs cris de joie retentissent dans la cour grise et sinistre de l’établissement. Si mon humeur avait été tout autre, j’aurais été des leurs ce matin. Cependant, je me suis éloignée dans un coin afin de cacher à tous que je m’étais de nouveau réveillée en sueur, la peur au ventre et des idées noires plein la tête.

Cela m’arrive souvent. À chaque fois que je fais ce cauchemar.

Dès mon réveil, pour ne pas inquiéter mes camarades de dortoir, je me suis discrètement retranchée dans la salle de bain avant que celle-ci ne soit assaillie. J’ai pris de longues respirations puis je me suis aspergée le visage d’eau bien fraîche avant de prendre le chemin de la grande salle où nous venons de prendre notre petit déjeuner ensemble.

Depuis, j’ai repris des couleurs, mais je n’arrive pas à me défaire des images et des sons qui ne cessent de me tourmenter.

Un rire terrifiant, inhumain.

Une ville déserte engloutie par des ombres mouvantes.

Des mains serties de griffes, se resserrant sur le visage d’une jeune femme qui m’est inconnue.

Puis… un éclair.

Et les ténèbres.

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